Numéro |
J. Phys. II France
Volume 6, Numéro 3, March 1996
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Page(s) | 405 - 418 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/jp2:1996100 |
J. Phys. II France 6 (1996) 405-418
The Micellar Cubic Phases of Lipid-Containing Systems: Analogies with Foams, Relations with the Infinite Periodic Minimal Surfaces, Sharpness of the Polar/Apolar Partition
Vittorio Luzzati, Hervé Delacroix and Annette GulikCentre de Génétique Moléculaire, CNRS, 91198 Gif-sur-Yvette, France
(Received 19 September 1995, received in final form 9 November 1995, accepted 15 November 1995)
Abstract
Of the 7 cubic phases clearly identified in lipid-containing systems, 2 are bicontinuous, 4
micellar. 3 of these are of type I: one (Q
223) consists of two types of micelles, the two
others of identical quasi-spherical micelles close-packed in the face-centred (Q
225) or the
body-centred mode (Q
229). These structures, mush like foams, can be described as systems of
space-filling polyhedra: distorted 12- and 14-hedra in Q
223, rhombic dodecahedra in Q
225,
truncated octahedra in Q
229. In foams the geometry of the septa and of their junctions are
generally assumed to obey Plateau's conditions, at least at vanishing water content: these
conditions are satisfied in Q
223, can be satisfied in Q
229 by introducing subtle
distortions in the hexagonal faces, but cannot be satisfied in Q
225. Alternatively, these
structures can be represented in terms of infinite periodic minimal surfaces (IPMS) since it is
found that two types of IPMS, F-RD in Q
225 and I-WP in Q
229, almost coincide with one
particular equi-electron-density surface of the 3D electron density maps. These IPMS partition 3D
space into two non-congruent labyrinths: in the case of the lipid phases one of the labyrinths
contains the hydrated micelles, the other is filled by water. If interfacial interactions are
associated with these surfaces, then the surfaces being minimal, the interactions may also be
expected to be minimal. Another characteristic of the micellar phases is that the dimensions of
their hydrophobic core, computed assuming that headgroups and water are totally immiscible with the
chains, often are incompatible with the fully extended length of the chains. This paradox is evaded
if headgroups and chains are allowed to be partiallly miscible with each other.
Résumé
Des 7 phases cubiques clairement identifiées dans les systèmes lipidiques, 2 sont bicontinues, 4
micellaires. Parmi ces dernières, 3 sont du type I : une (Q
223) comporte deux types de
micelles, deux autres sont formées de micelles identiques quasi-sphériques, empaquetées selon
le mode face-centré (Q
225) ou centré (Q
229). Tout comme les mousses, ces structures
peuvent être décrites en termes d'assemblages denses de polyhèdres : 12-hèdres et
14-hèdres déformés dans Q
223, dodecahèdres rhombiques dans Q
225, octahèdres
tronqués dans Q
229. Dans les mousses la géométrie des faces et de leurs jonctions est
censée obéir aux conditions de Plateau, du moins aux faibles teneurs en eau : ces conditions
sont satisfaites dans Q
223, peuvent être satisfaites dans Q
229 au prix d'une petite
distortion des faces hexagonales, mais il est impossible de les satisfaire dans Q
225. On peut
également représenter ces structures en termes de surfaces minimales périodiques et infinies
(IPMS) : on trouve, en effet, que deux types de IPMS, F-RD pour Q
225 et I-WP pour Q
229, coincident avec l'une des surfaces d'égale densité électronique des cartes 3D. Ces IPMS partagent l'espace en deux labyrinthes
non congruents: dans les phases micellaires un de ces labyrinthes contient les micelles hydratées, l'autre l'eau. Si on associe
à ces surfaces des interactions interfaciales, on peut alors penser que ces interactions sont minimales puisque les surfaces
sont minimales. Une autre caractéristique des phases micellaires est que le rayon de leur noyau apolaire, déterminé en faisant
l'hypothèse que les chaînes paraffiniques sont totalement immiscibles avec les têtes polaires et l'eau, dépasse souvent la
longueur des chaînes étirées. On peut éviter ce paradoxe en admettant que chaînes et têtes polaires sont partiellement miscibles
entre elles.
© Les Editions de Physique 1996